Baisse du nombre de médicaments vendus en France en 2006 (6,7 %)
juin 2007
Le Monde du 7 juin 2007 reprend longuement le dossier de presse de l’Assurance Maladie . Cela représente tout de même 20,3 milliards d’euros.
Les diminutions " sont dues essentiellement au développement des génériques, au déremboursement des produits à service médical rendu insuffisant et aux baisses de prix. (...) néanmoins, les actions menées auprès des médecins de ville pour ralentir la prescription de certaines classes pharmaceutiques (...) commencent à produire leurs effets. (...) La croissance continue des dépenses de pharmacie a essentiellement pour cause le coût élevé des nouveaux médicaments mis sur le marché, l’augmentation constante du nombre de patients traités pour des pathologies lourdes (...) et la hausse du coût de leur traitement. (...) "on s’aperçoit que les médicaments les plus chers et les plus récents sont souvent privilégiés au détriment de médicaments moins coûteux à efficacité comparable", pointe l’assurance-maladie. (...) Au total, 45 % des dépenses concernent des produits pris en charge à 100 % pour les assurés sociaux atteints d’une ALD. C’est bien évidemment le vieillissement de la population qui contribue largement à l’augmentation des maladies chroniques et des polypathologies. En termes de coûts (et non de quantité de boîtes vendues), les médicaments de l’hypertension artérielle et de l’insuffisance cardiaque ont pris la tête des dépenses de l’assurance- maladie en 2006."
Bémol : concernant l’impact du vieillissement de la population sur l’augmentation des maladies chroniques, et par conséquent sur les dépenses de santé, le "bien évidemment" ne l’est pas du tout. La question est en effet très controversée, la plupart des économistes s’accordant aujourd’hui sur un impact finalement assez limité, pour une raison très simple : on vieillit en bonne santé, les dépenses étant cumulées sur les toutes dernières années de vie. Voir les travaux très éclairants publiés par l’IRDES et la DREES (cliquer sur Etudes et Résultats), dont la consultation, surtout rétrospective, en dehors de la frénésie de l’actualité, est toujours une bonne idée.
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