Réfugiés climatiques : un livre du collectif Argos
janvier 2008
La principale différence entre les collectifs et les agences, c’est que les premiers participent d’une communauté d’esprit entre ses membres. Dans le cas du collectif Argos, qui rassemble photographes et rédacteurs, cela va jusqu’à travailler les mêmes thèmes sur des terrains différents, avec la préoccupation commune de s’engager dans une cause. Depuis quatre ans, ils se mobilisent pour les réfugiés climatiques, avec talent, rigueur et obstination.
Tsunami et ouragans nous ont familiarisés avec le danger de la montée des eaux. Effectivement, l’île de Tuvalu (Polynésie) risque de disparaître. Mais le réchauffement climatique, c’est aussi l’assèchement tragique du lac Tchad, qui a perdu 90 % de sa surface en seulement 40 ans, privant les populations d’eau, bien sûr, mais aussi de poisson. C’est aussi la fonte des glaciers d’Himalaya, entraînant la dévastation des cultures par les flots.
« Travail de mémoire, disent-ils, et de sensibilisation pour préparer l’avenir. » Il ne s’agit pas de se prêter au jeu stérile de la dénonciation, mais de nous placer devant nos responsabilités de citoyens d’un pays développé, donc nettement moins vulnérables aux conséquences du réchauffement de la planète, tragique dans d’autres régions du monde. Il s’agit certainement aussi de répondre au combat qu’ont déjà commencé ces populations, d’une admirable maturité politique.
Collectif Argos. Réfugiés climatiques. Préfaces de Hubert Reeves et Jean Jouzel. Infolio 2007. 350 pages. 39 euros.
Site du collectif Argos
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